Stress et shiatsu

Le stress: Ce qui a sauvé la vie de nos ancêtres pourrait aujourd’hui nous tuer? 

 

Le stress sert à nous donner l’énergie nécessaire pour vaincre un danger. De nos jours, les dangers ont bien changé et c’est, donc, à notre avantage de savoir canaliser le stress pour qu’il nous aide maintenant à vaincre des défis.

Nous devons réapprendre à gérer comment le cerveau perçoit les tracas de la vie quotidienne parce qu’il faut savoir que le stress peut aussi être positif! Ce qui le déterminera, sera la valeur personnelle que nous donnons à l’évènement. Il semble que plus nous avons une perspective négative sur les petits facteurs de stress de tous les jours (le trafic, la musique du voisin, la file à la banque, l’autobus en retard, etc.), plus ils s’accumulent et, à long terme, ils peuvent devenir très néfastes. En effet, la mauvaise gestion du stress nous entraine dans un cercle vicieux et,  parfois, certains symptômes — problèmes cardiaques, dépression, … — peuvent aussi en devenir les causes et ainsi de suite. Un corps qui souffre de stress chronique n’est plus en mesure de doser et de tempérer ses effets ce qui le met dans un état de constante détresse. Il faut donc être à l’écoute et prendre les mesures nécessaires pour ne pas en arriver là.

Le mécanisme du stress malsain

Il faut savoir que le stress n’est pas nécessairement malsain. Il peut, par contre, facilement le devenir si nous ignorons les signaux que le corps nous envoie. Il y a trois étapes d’alarme qui nous avertissent que le stress progresse et qu’il faut faire quelque chose.

Le premier signal d’alarme est de très courte durée. C’est le moment où le corps produira de l’adrénaline pour réagir instantanément à un danger. Par exemple, vous traversez la rue et une auto arrive droit sur vous et klaxonne. L’adrénaline vous permettra de bouger rapidement pour vous ranger en sécurité sur le bord de la chaussée. Ce qui n’est en rien une nuisance, c’est un mécanisme assez important qui nous sauve la vie! Il faut commencer à se poser des questions quand ce mécanisme est trop facilement enclenché pour tout et pour rien ou s’il ne s’enclenche pas du tout!

La seconde étape, celle de la résistance, est reliée à un stress à moyen terme. Par exemple, comme pigiste, vous obtenez un contrat qui demande de travailler jour et nuit pour 2 semaines. Après quelques jours de manque de sommeil, d’exercices et de nourriture adéquate, le corps commencera à produire du cortisol. Ce dernier fera en sorte que tous les organes du corps minimiseront l’utilisation de l’énergie pour permettre au corps de se faire une réserve et de tenir le coup durant ce rush. Ici encore, si ça reste temporaire, ce n’est pas néfaste. Par contre, cela peut le devenir lorsque le moyen terme se transforme en long terme ; des sécrétions constantes de cortisol auront des effets dévastateurs sur tous les organes. Puisque leurs fonctions sont au ralenti, à long terme le corps ne produira plus assez d’énergie pour tout faire. C’est ainsi que se manifestent d’importantes pathologies.

On arrive, donc, à la troisième alarme du corps : l’épuisement. À cette étape, le stress permanent endommage la capacité d’autorégulation du corps et le système commence à flancher. Dépendant de chacun, toutes sortes de problématiques peuvent ressurgir : asthme, douleurs chroniques, dépression, anxiété, surmenage, insomnie, hypersomnie, hernie discale, maux de dos, fatigue, épuisement professionnel, problèmes de circulation, tendinites, entorses, foulures, hyperglycémie, hypertension, augmentation des risques d’angine de poitrine, troubles digestifs, brulures d’estomac, calcul rénal, etc. pour en nommer que quelques unes.

Comment gérer le stress? 

Ironiquement, malgré notre société de loisirs, l’espace accordé au repos, à la réflexion et à l’introspection est maintenant quasi absent de nos vies. Nous sommes difficilement capables de ne vraiment rien faire. Rien! Pas de TV, pas de radio, pas de livre ou de revue, seulement nous avec notre respiration. On ne le répètera pas assez, je crois, car c’est justement cette capacité d’introspection, pratiquée comme une discipline, (aidée par de bonnes habitudes alimentaires) qui nous permettrait de retrouver un équilibre autant au niveau de notre corps, de notre mental que de nos émotions. Par contre, le plus important c’est de RESPIRER! C’est vraiment la base de la vie.

Le traitement en shiatsu a pour effet immédiat de relaxer le corps et de permettre à notre conscience de retrouver sa place. Cela produit un état comparable à celui du vrai repos: une sensation de légèreté, de bien-être et de calme. D’autre part, en rétablissant la circulation énergétique, il dynamise les fonctions vitales du corps et il aide, donc, à mieux gérer les petits « stresseurs » inutiles. Ce faisant, la santé se trouve à être améliorée et il est plus facile de changer votre perspective sur les évènements qui jadis vous troublaient. Le Shiatsu fait donc partie de la réponse aux excès de stress observés dans nos industrialisés.

Sources:

Understanding the Have-Knots, Observer, Vol.20, No.11 December, 2007 – https//www.psychologicalscience.org/index.php/publications/observer/2007/december-07/understanding-the-have-knots.html

https//www.shiatsu-do.ch/Stress%20francais.html

• MACKROUS, Norman, Stress ou détresse? Énergie ou maladie? Positivisme ou négativisme? Avancer ou reculer? Conférence présenté à l’Institut Guijek, le 13 mars 2012